Doubs : un collectif part à la défense du renard roux

L'animal est classé parmi les nuisibles. Or, dans nos campagnes, le renard roux aurait un rôle déterminant à jouer dans la lutte contre l'échinococcose alvéolaire. Il limiterait selon ses défenseurs les risques de contamination de la maladie de Lyme. 

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Qui veut la peau du renard roux ? Toujours classé parmi les animaux nuisibles, dans nos campagnes ce petit carnivore roux est régulièrement chassé, piégé et déterré. Souvent surnomé renard commun, renard rouge ou Goupil au Moyen Âge, ce renard de taille moyenne a un régime alimentaire omnivore à prédominance carnivore. Il se nourrit surtout de rongeurs et de lapins, mais aussi d'insectes, de poissons ou de fruits.

Ce prédateur est un allié pour les agriculteurs. Il consomme 3000 à 5500 rongeurs par an. Ce "nettoyeur des prairies" est bien utile pour limiter la prolifération des campagnols. 


L'echinococcose : la maladie du renard ? 


Avec 30 nouveaux cas par an en Franche-Comté l'echinococcose est une maladie assez rare mais particulièrement grave qui détruit le foie.
Cette maladie parasitaire est transmise à l'homme par le renard et les chiens. Ceux-ci sont eux-mêmes contaminés par de petits mamifères qu'ils mangent.

Patrick Giraudoux et Francis Raoul, deux chercheurs du laboratoire chrono-environnement à l'université de Besançon ont participé à une récente étude sur l'echinococcose alvéolaire. Pendant quatre ans ils ont mesuré l'impact de régulations des populations de renard sur un territoire donné près de Nancy. En tuant 35 % de renards sur une zone de 693 km, ils ont observé une augmentation de la transmission de l'echinococcose alvéolaire.
Le contrôle par les tirs des renards semble donc inefficace voire même contre-productif. 

Pour éradiquer la maladie, il faudrait éradiquer complètement le renard...ce qui est écologiquement et éthiquement intenable. On peut contrôler l'echinococcose alvéolaire localement dans des endroits particulièrement exposés comme des jardins publiques ou en périphérie de ville en faisant des campagnes de vermifugation. Anemasse l'a expérimenté, l'Allemagne et le Japon le font aussi.



Le renard efficace contre la maladie de lyme


Deux études ont été conduites sur la maladie de lyme, l'une aux Etats-Unis, l'autre en Hollande, les deux convergent et montrent que là où les populations de renard diminuent, les rongeurs sont porteurs d'un plus grand nombre de tiques infectés par la bactérie borrelia, celle de la maladie de lyme. En réduisant le nombre de rongeurs hôtes d'infection, les prédateurs pourraient participer à la diminution du risque de transmission de la maladie de lyme à l'homme.



Fort de ces nouvelles données scientifiques, un collectif de onze personnes soutenu par une vingtaine d'associations s'est constitué dans le Doubs.
Il souhaite que le renard soit retiré de la liste des nuisibles dans le département.

Dans le Doubs la liste des nuisibles sera réétudiée en 2019 par la Préfecture, le collectif de défense composé de passionnés de nature, ou spécialistes de l'environnement espère d'ici là redorer l'image du petit canidé. 

Plus d'infos sur ► www.renard-doubs.fr



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